Le blog co-VIE-d
Hold-up ! - version intégrale
Hold-Up propose, dans une mise en scène « à sensation », un très large éventail de questions et...
… quelques erreurs factuelles. Egalement, le montage parfois hasardeux et le fil narratif agrégeant toutes sortes de faits laissant entendre une causalité unique, porte quelque peu atteinte à son propos et à son intention sincère :
Quelles pourraient être les réponses aux questions : « Mais que s’est-il passé, comment cela s’est-il passé, qu’allons-nous faire de cela ? »
Vouloir faire une histoire complète et rapide en superposant des strates aux strates - la 5 G, la crypto monnaie, l’intelligence artificielle, la numérisation du monde et ses prédictions chiffrées aléatoires réduisant le mouvement de la vie à des courbes statistiques –, a possiblement mis en défaut l’intention du réalisateur car rien n’est aussi fluide ni simple. Pour autant, la majorité des questions sont justifiées et légitimes.
Car effectivement les gouvernements se sont plantés en essayant de faire croire qu’ils maitrisaient la situation et en prenant des décisions plus absurdes les unes que les autres. Les erreurs se surajoutant les unes aux autres, celles-ci deviennent faute exigeant pour se justifier la mise en place de réactions humiliantes, coercitives et autoritaires.
Mais tant d’autres questions sont soulevées par ce film et demandent notre réflexion :
- Le rappel omniprésent des gestes barrières et de la « distanciation sociale et/ou physique et l’édification d’un mur invisible entre moi et les ou l’autre, la tendresse et le toucher devenant facteur de danger. De ce fait, tout contrevenant risquant la critique, chacun aura tendance, pour se rassurer, à se dépersonnaliser pour embrasser la cause de l’autorité et du nombre qui forcément détient la vérité, donc rassure, conforte et protège.
- Car c’est désormais l’objet du pouvoir politique qui s’est longtemps contenu au contrôle des comportements des citoyens et qui changeant de nature, se concentre aujourd’hui sur la vie biologique ; le biopouvoir selon Charles Foucault.
- Et la santé qui ne traite plus les malades mais est devenue un bien de consommation, voir une valeur ; et qui se trouve donc totalement déconnectée de la dimension holistique de l’être-vivant-en-lien-avec-son-éco-système-soit-la-nature-et-le-monde.
- Un vaccin qui se propose comme un « abracadabra », seule porte de sortie offerte à une population épuisée psychiquement. A moins que ce ne soit une sorte de « sauf-conduit abracadabrantesque" en préparation pour de prochaines élections… Il est donc prioritaire, de penser les problèmes liés au corona virus et à ses effets autrement que par l’idéologie néolibérale imposant une vision où tout dépend du marché et que tout progrès est bénéfique lorsqu’il va dans le sens de ce dernier…
- Sans oublier l’idéologie libertarienne de la Silicon Valley et les enjeux du transhumanisme qui sont une réalité à penser n’ayant rien de « complotiste ».
Entre autres….
En terminant la rédaction de cette présentation m’apparait la question philosophique (discipline terriblement absente depuis le début de la « crise) et sur laquelle nous pourrions démarrer le débat : « Et si la société avait oublié que l’humain était mortel ?"